20 mars 2011

03 mars 2011

quelque chose de nouveau

En ce moment je lis la lettre de l’apôtre Paul aux Hébreux. C'est dans la Bible, plus précisement dans le Nouveau Testament pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler. J'en connais certains passages mais je n’avais jamais vraiment pris le temps de la lire en entier, en réfléchissant à ce qu’elle dit dans l'ensemble.

Il se trouve que récemment je n’ai pas vraiment pris le temps de bien lire ma bible en général, ce qui est triste car c’est par sa parole que Dieu m’interpelle. Et si je ne lis pas la parole de Dieu, je ne saurais pas ou bien j’oublie ce qu’il a d’important à me dire.

La lettre aux Hébreux a été à la base écrite pour les convertis du judaïsme à la foi chrétienne. Elle parle beaucoup des lois et rituels juifs, mais ce qui la rend unique c’est qu’elle démontre aux prêtres et rabbis que l’Ancien Testament (la « Torah » ou la « Loi ») pointe en fait dans la direction de Jésus !

Ce n’est pas quelque chose de facile à accepter – que l’on soit juif ou simplement habitué à suivre nos propres traditions et rituels, parce que le nom de Jésus dérange.

Je me souviens du temps où il me dérangeait aussi.

Je me souviens des fois où j’ai ri, me suis moquée ou encore ai détourné mon attention à la simple mention de son nom. Pourquoi ? Son nom me dérangeait parce-qu'au fond, je ne connaissais rien à propos de Lui. Et dans mon esprit ne serait-ce que m’intéresser à Jésus ou poser des questions à son sujet m’obligerait à prendre en compte ses paroles. Je deviendrai « coincée » et devrai tout de suite joindre le couvent. C’était  là mon opinion; elle peut sembler limitée, effectivement, mais la seule chose à laquelle j’associais Jésus était : la religion. Non merci.

Dans la lettre aux Hébreux, l’apôtre Paul s’adresse à des chrétiens qui ont autrefois vécu en tant que (et sont entourés par) des personnes respectant des règles et lois religieuses au point de dépendre de ces règles pour leur propre bonheur et salut: des légalistes.

Cette mentalité légaliste est très attrayante : si j’accomplis ABCD alors j’obtiendrai de Dieu EFGH. C’est facile, de cette manière on a l’air pieux et religieux, on fait sa Bonne Action, et en même temps on garde le contrôle sur nos vies... Au bout du compte, c’est moi qui décide quelle BA j'accomplirai aujourd’hui, ou après mes exams, ou dimanche si j’ai des vieux habits à donner à l’église, ou quand j’aurai plus de temps, quand je serai à la retraite, etc.

L'autre extrême du zèle légaliste (ABCD = EFGH) est le suivant: même si je rate ABCD au bout du compte, j’irai au Paradis de toute manière parce que ben... j’ai tué personne. Il y a une chanson française qui illustre cela de manière parfaite : « on ira tous au paradis, qu’on soit maudit ou qu’on soit béni, on ira. » La mélodie est très accrocheuse. Peu importe la manière dont on vit, on sera béni, on ira tous au paradis « même moi ». L’apôtre Paul encourage, de toute son âme et de toute sa force, les chrétiens à fuir cette mentalité comme la peste.

Si Dieu se fiche pas mal de la manière dont on vit : si peu importe le nombre de fois que l’on a ri au nom de Jésus Christ, le nombre d’occasions auxquelles l’on s’est moqué de la bible ou encore juré par le nom de Dieu, sans l’avoir vexé ou provoqué sa jalousie et colère, alors quel genre de dieu est-il ? Est-ce que rien ne l’atteint ? Et quel genre d’endroit ce paradis alors sera-t-il si gouverné par un dieu si laxiste et permissif ?

Ce sont là des questions simples et à la fois très profondes, qui touchent directement à la réalité de nos vies quotidiennes. Comment vais-je choisir de vivre ma vie, et en quoi ou qui vais-je mettre ma confiance pour me permettre l’accès au paradis ? Qui est Dieu et quelles sont le genre de choses qui l’offensent ? Que pense-t-il de la manière dont je vis ma vie ? Est-ce que ça l’intéresse ? et Jésus alors dans tout ça ?

Mais revenons à la lettre de Paul aux Hébreux.

Paul explique en quoi les anciennes règles du judaïsme, bien qu’étant données au départ pour aider les Israélites à rester proches de Dieu et garder ses commandements à cœur, n’ont en fait « … rien amené à la perfection. D'autre part, une meilleure espérance a été introduite, par laquelle nous nous approchons de Dieu. »

Ayant lu la Loi (l’Ancien Testament) en partie, j’ai noté un schéma qui a tendance à se répéter chez les Israélites, et par extension, chez l’homme en général : la désobéissance. La Loi n’a rien amené à la perfection – non pas qu’elle n’était pas parfaite, mais le monde se fiche pas mal de Dieu et de sa parole, et le monde a détourné cette Loi à son propre avantage, en ignorant qu’au départ elle était sensée nous rapprocher de Dieu et nous permettre d’être non seulement bénis par lui mais aussi etre une bénédiction pour notre prochain.

Si l’homme a ainsi désobéi Dieu, pourquoi Dieu devrait-il se soucier de l’homme ? Pourquoi voudrait-il introduire une « meilleure espérance » ? C’est là un grand mystère, mais peut-être qu'en répondant à cette question, nous en apprendrons plus au sujet de qui Dieu est et de son caractère. La réponse est à la fin du même verset : pour s’approcher de Dieu.

Il semblerait donc que non seulement la bible dit que nous avons besoin de nous approcher de Dieu (sous-entendant que nous sommes loin de lui et de ses promesses de pardon, de bénédiction et de Paradis) mais aussi, et cela mérite notre attention, qui Dieu désire que soyons proches de lui à nouveau ! Pourquoi autrement enverrait-il Jésus en lui confiant une nouvelle « Loi » (le « Nouveau Testament ») et l’appelant « Evangile » ou « Bonne Nouvelle » ?

Il semblerait que, contrairement à la chanson, non, on n’ira pas tous au paradis, et que nous avons bien besoin de cette nouvelle espérance, cette évangile, ce Jésus.

C’est en pensant à ce genre de choses que j’ai commencé à me poser des questions et à remettre en question ma culture, mon éducation, ma pensée et tout ce que le monde dit au sujet de Jésus. Car en fait, comme l’ayant cité au début de cette note, je ne savais rien à son sujet. « Et si je lisais la bible pour voir de mes propres yeux ce qu’elle dit ? »

J’ai découvert tellement de choses… que je ne peux expliquer en si peu de lignes, mais j'ai constaté que nos sociétés ont tellement détourné la bible, et pas même la moitié de ce que je croyais savoir à son sujet était en fait correct – au contraire, le peu de savoir que je pensais posséder à son sujet était complètement erroné! La bible est bien plus intéressante quand je la lis et/ou me rend à une étude biblique (le dimanche matin ou en semaine) et en reçois un enseignement et explication dignes de ce nom.

Quand on y réfléchit, il y a quelque chose de passionnant et mystérieux au sujet de la personne de Jésus. Personnellement, je n’avais rien contre Jésus, c’était la religion qui me dégoutait. Je pensais à la messe ennuyeuse, aux sermons solennels, et au prêtre qui se disait médiateur entre moi et Dieu, m’appelant à me confesser mais rarement me pointant dans la direction d’un Dieu ayant à cœur de voir mes blessures guéries et/ou me donner la force de croire. Et puis je commençais à penser à ce Jésus, celui qui selon la bible apporte quelque chose de « meilleur », de « nouveau » et différent du légalisme, de toute cette mentalité religieuse.

Voici ce que Dieu dit au travers de l’apôtre Paul (chapitre 7 de sa lettre aux Hébreux):

Le Christ, grand-prêtre pour l'éternité

« Jésus est devenu prêtre* en vertu d'un serment que Dieu a prononcé quand il lui a dit:

‘‘Le Seigneur l'a juré, il ne reviendra pas sur son engagement: tu es prêtre pour toujours.’’

Ainsi, Jésus est devenu le garant d'une alliance meilleure. De plus, de nombreux prêtres se succèdent parce que la mort les empêche d'exercer leurs fonctions à perpétuité.

Mais Jésus, lui, parce qu'il demeure éternellement, possède le sacerdoce perpétuel. Voilà pourquoi il est en mesure de sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, puisqu'il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu.

Jésus est donc bien le grand-prêtre qu'il nous fallait: il est saint, pleinement innocent, indemne de tout péché, séparé des pécheurs et il a été élevé plus haut que les cieux.

Les autres grands-prêtres sont obligés d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour leurs propres péchés, ensuite pour ceux du peuple. Lui n'en a pas besoin, car il a tout accompli une fois pour toutes, en s'offrant lui-même.

Les grands-prêtres institués par la Loi sont des hommes marqués par leur faiblesse. Mais celui que Dieu a établi grand-prêtre par un serment solennel, prononcé après la promulgation de la Loi, est son propre Fils, et il a été rendu parfait pour toujours. »

Il y a quelque chose de mystérieux et tellement passionnant au sujet de Jésus dans ce passage, la manière dont il est décrit surtout : "garant d'une alliance meilleure", "capable de sauver", "intercéder en [notre] faveur". "saint, pleinement innocent, indemne de tout péché", "parfait et pour toujours"... Un caractère et des qualités si attrayants... Ne voudrais-tu pas connaitre une telle personne davantage ?

Jésus a accompli quelque chose d’extraordinaire et il veut que nous en bénéficiions. Je m’en émerveille de nouveau à chaque re-lecture de sa parole !

Je prie que dans ta recherche, tu sois encouragé à explorer la personne de Jésus plus profondément, et puisse sonder la parole de Dieu pour y trouver des réponses. Si tu as peur, demande à Dieu le courage. Il t'aime de manière extravagante et il l'a prouvé au travers de Jésus.

crevette~

*prêtre = un médiateur, qui a l’autorité et le pouvoir de pardonner les péchés et amener les hommes à Dieu.